Outils d'accessibilité

Ajis-points-demi-006

Compte rendu du petit-déjeuner avec Alexandre Saubot, vice-président du Medef

Alexandre Saubot, directeur général d’Haulotte, vice-président du Medef en charge du pôle social, président de l’UIMM et président de l’Unedic a rencontré pour la première fois les journalistes de l’Association des journalistes de l’information sociale. L’occasion de revenir sur les nombreux chantiers en cours.

Mesures sur l’emploi

Alexandre Saubot a livré soin point de vue sur les mesures annoncées par le Président de la République le 18 janvier dernier au CESE. « Il manque une vision d’ensemble. La prime à l’embauche est une figure imposée de tous les plans d’urgence et n’a pas empêché le chômage d’augmenter », constate Alexandre Saubot.

Compte personnel d’activité

Alexandre Saubot a ensuite évoqué le nouveau compte personnel d’activité qui fait actuellement l’objet d’une négociation. « Nous n’avons que la partie sécurité de la flexisécurité », déplore-t-il. « Et 3 mois pour négocier sur un sujet aussi important, c’est un peu court ». S’agissant de la dernière séance de négociation très tendue, Alexandre Saubot admet avoir compris aussi que « si le CPF et le compte pénibilité ne figurent pas dans le CPA, il y aura un grand doute sur la conclusion d’un accord », nuançant toutefois : « Chacun est libre de faire évoluer sa position ».

Négociation sur l’assurance chômage

Sur la négociation sur l’assurance chômage qui va s’ouvrir le 22 février, Alexandre Saubot estime que “la priorité c’est le retour à l’emploi et l’accompagnement des demandeurs d’emploi », refusant toutefois d’en dire davantage alors que la négociation n’a pas encore commencé. « Nous ne négocions pas par voie de presse !  »

Réécriture du code du travail

Interrogé sur la réforme du code du travail, il a livré son analyse. « Ce qui s’annonce devrait davantage relever de la réformette. Concrètement, le gouvernement ne reviendrait pas sur la durée légale du travail, ni sur le contrat de travail, mais légiférerait uniquement sur l’organisation du temps de travail, domaine où l’on dispose déjà d’importantes marges d’adaptation. Par exemple, relever la durée maximale de travail de 44 heures sur 12 semaines consécutives à 46 heures sur 16 semaines consécutives ne va pas révolutionner le marché du travail”.
Il est tout aussi critique sur le rapport Badinter. « Les 61 principes du rapport Badinter vont constituer un préambule additionnel au code du travail, pour donner au juge une opportunité supplémentaire de condamner les employeurs quand il ne trouvera pas de règle précise dans la loi.
Le référendum en entreprise est à utiliser avec parcimonie selon lui. “Exiger systématiquement un référendum en l’absence de majorité d’adhésion risque de peser lourdement sur les relations sociales en entreprise”, s’alarme le vice-président du Medef.

Compte pénibilité

Revenant sur le compte pénibilité, Alexandre Saubot estime que “le compte pénibilité a un vice conceptuel : il mélange le poste de travail et la personne qui l’occupe. Nous allons donner des droits à des personnes qui n’ont subi in fine aucun dommage car nous allons agir collectivement, atelier par atelier”.

Représentativité patronale

Enfin, sur le chantier de la représentativité patronale, il juge nécessaire de “construire un nouveau système où le petit garagiste qui emploie 4 personnes ne pèsera pas le même poids que Renault et ses milliers de salariés. Il faut trouver un équilibre et prendre en considération le poids économique de chacun”.

Crédit photo : Aude Courmont

Partager