Discours de Marc Landré, Président de l’AJIS, en introduction de la remise du Prix 2007
Monsieur le Ministre, Monsieur le directeur général adjoint, Chers partenaires de l’AJIS et interlocuteurs des journalistes sociaux, Chères consurs, chers confrères, Chers lauréats,
Lorsque je me suis attelé à la rédaction de ce petit mot, la tentation a été grande de reprendre celui de l’année dernière, en changeant toutefois les noms des lauréats et le sujet de leurs travaux. Mais je me suis dit que ni eux -ni vous qui êtes une nouvelle fois venus si nombreux ce soir- ne méritiez un tel traitement, même si, je le sais bien, personne n’est venu ici pour écouter ce que j’avais à dire. Et puis, cette année n’est pas tout à fait comme les précédentes. On a un peu trop tendance à l’oublier mais 2007, ce n’est pas que l’élection de Nicolas SARKOZY à la présidence de la République ou le transfert de Xavier BERTRAND de la Santé au Travail. C’est surtout, soyons nombrilistes, l’année des 40 ans de l’AJIS. Donc le Prix 2007, les Prix 2007 devrais-je même dire, que nous décernons ce soir, ont ce petit quelque chose en plus qui les rend différents des précédents. D’abord parce que nous avons décidé cette année de recentrer le Prix 2007 sur un sujet unique : « la France du chômage ». Pourquoi ce thème ‘ Nous sommes partis d’un constat simple : l’AJIS fête cette année ses 40 ans, tout comme l’ANPE, créée il y a 4 décennies à un jour près, le 13 juillet 1967, par un certain Jacques CHIRAC, alors jeune secrétaire d’Etat à l’Emploi du gouvernement POMPIDOU. Comme quoi, monsieur BERTRAND, ce poste sensible rue de Grenelle, surtout quand on a à mettre en uvre un service minimum dans les Transports, peut être une voie royale et n’est pas forcément synonyme de voie de garage, pour reprendre une expression dont vous raffolez en ce moment ! Or malheureusement, n’en déplaise à Christian CHARPY, l’actuel directeur général de l’ANPE dont je salue la présence ce soir, qui dit ANPE dit chômage. D’où le thème de « la France du chômage » pour le Prix AJIS 2007. CQFD ! Je sais, le raccourci est un peu facile mais vous pouvez comme cela mieux mesurer la manière dont se fabriquent les titres dans nos rédactions… Mais le Prix 2007 est aussi particulier à un autre égard. Le sujet réalisé par Marie DUPIN et Tristan WALECKX, que vous allez découvrir dans quelques minutes, est une petite bombe journalistique. Non pour le thème retenu (le licenciement pour faute grave des salariés âgés dans les entreprises pour éviter d’avoir à payer la contribution DELALANDE) mais pour son traitement caustique mais néanmoins sérieux. De plus, ce cru 2007 récompense un reportage vidéo et c’est suffisamment rare pour être noté. Enfin, ce 22ème Prix AJIS démontre une fois de plus, à tous ceux qui en doutent encore aujourd’hui, la qualité de certains de nos jeunes diplômés en journalisme. Mesdames et messieurs les Politiques, les Syndicalistes et autres personnalités de la sphère sociale, vous ne pourrez pas dire que l’on ne vous a pas prévenus… La relève est là ! La mention spéciale AFPA, dont vous avez le texte à votre disposition et qui sera prochainement publiée dans La Croix et le magazine de l’AFPA, vaut également le coup d’il. Elle décrit l’activité d’une auto-école sociale mise en place pour permettre une meilleure réinsertion des personnes en rupture avec le monde du travail. Mises à part les fautes d’orthographe initiales que l’on vous a épargnées, l’article d’Hélène POULAIN est excellent. En tout cas, je suis certain que Marie-France DESGOUTTES, Martine GODOY, Eric HASSAN et Evelyne LANCE seraient fiers du travail effectué par ces bébés journalistes très prometteurs de l’ESJ Lille et l’IPJ. Ils le seraient d’autant plus que c’est pour honorer leur mémoire que le Prix AJIS a été créé il y a plus de vingt ans. Nos quatre confrères sont en effet décédés le 12 décembre 1984, dans un accident d’avion sur l’aéroport du Bourget, au retour d’un voyage de presse à Turin et Genève co-organisé par l’AJIS et l’AFPA. Jean-Claude PIROT, l’accompagnant de l’AFPA qui se trouvait dans le même avion qu’eux et Robert LIGNEUL, qui n’a pas supporté de survivre au crash et mit fin à ces jours quelques mois plus tard, ne penseraient pas autre chose. Une toute dernière petite chose. Est-ce que vous savez que l’AJIS a 40 ans cette année ‘ Plus sérieusement, je vous rappelle que nous organisons le 18 septembre au Sénat nos « Premières rencontres du social » pour célébrer notre 40ème anniversaire. Le programme que nous vous mitonnons depuis plusieurs mois vaut le détour et je vous invite à vous rendre sur le site internet de l’AJIS (www.ajis.asso.fr) pour le découvrir en détail. Sans trahir de secrets, je peux vous dire que nous attendons la réponse du Président de la République pour l’ouverture de la manifestation et que plusieurs ateliers seront consacrés à des thématiques prospectives d’actualité comme le vieillissement ou la précarisation du travail. Nous vous proposerons également une plénière de clôture, en pleine rentrée et conférences sociales, sur les relations entre politiques et partenaires sociaux. Monsieur le ministre, j’en profite pour vous rappeler qu’on attend toujours votre réponse quant à votre participation mais probablement avez-vous prévu de nous confirmer votre présence dans votre discours. Juste à titre d’information, madame PARISOT, messieurs CHEREQUE, THIBAULT et OLIVE ont déjà répondu positivement… Voilà, j’ai fini. Merci à tous d’être venus à cette cérémonie de remise du 22ème Prix de l’information sociale. Merci au Centre d’analyse stratégique d’avoir accepté de nous accueillir cette année encore dans ses locaux. Merci monsieur DESTIVAL de représenter l’AFPA, partenaire historique et financier du Prix AJIS. Félicitations aux lauréats. Et merci beaucoup, monsieur BERTRAND, d’avoir accepté de présider cette cérémonie. Je vous invite tous maintenant à regarder le reportage réalisé en mars dernier par Marie DUPIN et Tristan WALECKX, et intitulé « Assédics et vieilles dentelles ».