Le 50e congrès de la CFDT se tiendra à Lyon à partir du lundi 13 juin. A quelques jours de cette échéance, son secrétaire général Laurent Berger est venu répondre aux questions des journalistes de l’AJIS, évoquant à la fois les priorités internes à la confédération et les enjeux sociaux du moment.
Estimant que le pouvoir d’achat serait « le premier sujet sur la table » du gouvernement après les élections législatives des 12 et 19 juin, Laurent Berger a appelé les employeurs à la « responsabilité », tant dans les entreprises que dans les branches. Il demande à l’Etat d’appliquer la conditionnalité des aides publiques pour inciter les organisations patronales à ouvrir des négociations.
Par ailleurs, il confirme que la CFDT n’acceptera pas de participer à une éventuelle concertation sur les retraites pendant l’été, considérant qu’il n’y a « pas d’urgence » à ouvrir ce chantier. Au-delà, le leader syndical réaffirme son opposition de principe à un éventuel recul de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ou 65 ans.
Alors que le gouvernement doit en principe envoyer aux partenaires sociaux une lettre de cadrage sur l’assurance chômage avant la fin du mois de juin, Laurent Berger appelle à « redéfinir » la place des organisations patronales et syndicales dans la gouvernance du système. « Franchement, si l’avenir, c’est ‘vous devez négocier mais voilà, il y a dix mesures qui doivent être là’, il faudra que l’on m’explique l’intérêt pour les organisations syndicales de s’accrocher au rocher. »
Laurent Berger a également évoqué la formation professionnelle, qu’il refuse de voir à nouveau soumise à un « big bang », ou encore le futur « Conseil national de la refondation » voulu par le président de la République.
Enfin, le secrétaire général de la CFDT a précisé l’enjeu, double, du prochain congrès: faire le bilan du mandat qui s’achève, et « se mettre en position de pouvoir répondre aux défis qui sont devant nous ».