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Le discours de la Présidente

Discours de Camille Dorival, présidente de l’AJIS, en introduction de la remise du Prix 2011
Madame la Ministre, Madame la Chef de représentation, Monsieur le Directeur, Chers partenaires de l’AJIS et interlocuteurs des journalistes sociaux, Chères consoeurs, chers confrères, Je suis heureuse de vous accueillir pour la remise du 26e prix AJIS.

Ce Prix a été créé en hommage à nos confrères Marie-France Desgouttes, Martine Godoy, Evelyne Lance et Eric Hassan. Ces quatre journalistes, ainsi que Jean-Claude Pirot, l’un des dirigeants de l’Afpa, sont décédés dans un accident d’avion survenu le 12 décembre 1984 à l’aéroport du Bourget. Ils revenaient d’un voyage de presse à Turin et Genève, organisé conjointement par l’AJIS et l’Afpa. Quelques mois plus tard, notre confrère Robert Ligneul, qui avait également participé au voyage, a mis fin à ses jours, ne supportant pas d’avoir survécu à ce drame. En souvenir de ces six personnes, l’AJIS remet donc chaque année, depuis 1986, un Prix de l’Information sociale, décerné à un futur journaliste auteur d’une enquête sur une thématique sociale. Depuis 2006, l’Afpa, partenaire historique du Prix AJIS pour des raisons que vous comprenez bien, remet en outre une « mention spéciale » à une deuxième enquête sélectionnée par le même jury. Ces deux Prix sont désormais dotés respectivement de 3500 et de 2500 euros, soit 500 euros de plus que les années précédentes. Je profite donc de cette occasion pour remercier l’Afpa et son directeur Philippe Caïla de leur fidélité et la qualité du partenariat que nous entretenons avec eux depuis de nombreuses années. Nous avons reçu, cette année, 56 candidatures au Prix, surtout en presse écrite, mais aussi sous forme audiovisuelle, photo ou multimédia. Un jury de présélection composé de cinq membres du comité directeur de l’AJIS en a choisi une douzaine, qui ont ensuite été examinées par le jury final. Ce jury final réunit des membres du bureau et du comité directeur de l’AJIS, les anciens présidents de l’association, le directeur général de l’Afpa, mais aussi, traditionnellement, deux responsables d’écoles de journalisme et deux responsables de rédaction. Cette année, Thierry Guilbert, directeur adjoint de l’IPJ, Bertrand Thomas, directeur de l’Ecole de journalisme de Toulouse, Blandine Grosjean, rédactrice en chef adjointe de Rue 89 et Jacques Monin, directeur adjoint de la rédaction de France Inter, nous ont fait l’amitié de se joindre à ce jury. Qu’ils en soient chaleureusement remerciés. Pour avoir participé aux jurys du Prix AJIS et de la mention spéciale depuis plusieurs années, je dois dire que les membres de ce jury ont, cette année, été particulièrement impressionnés par la variété et l’originalité des sujets traités par les candidats. Et ce sont d’ailleurs deux sujets à la fois originaux et très techniques qui ont été retenus. Pour le Prix AJIS, le choix du jury s’est porté sur une enquête réalisée par deux étudiants de l’Institut pratique de journalisme (IPJ), à Paris, Franck Berteau et Mathieu Palain. Leur article, intitulé “Travailleurs équatoriens livrés clés en main”, décrit les pratiques douteuses d’agences d’intérim transfrontalières, à travers l’exemple de la cueillette des asperges landaises. Après la délibération du jury, nous avons été heureux de découvrir que l’un des lauréats du Prix, Franck Berteau, avait également reçu l’une des Bourses AJIS en 2010. Ces bourses, dotées de 2000 euros, sont décernées en septembre de chaque année à deux étudiants en journalisme sur des critères à la fois professionnels et sociaux. La « Mention Spéciale » de l’Afpa a quant à elle été attribuée à Romain Daniel et Gauthier Fabre, de l’Ecole publique de journalisme de Tours. Dans leur enquête, intitulée “Les laissés-pour-compte de la rupture conventionnelle”, ils démontrent l’existence d’un véritable vide juridique autour des contrats d’assurance perte d’emploi, qui ne prévoient pas la possibilité de rupture du contrat de travail “à l’amiable”, créée en 2008. Bravo donc pour ces deux sujets assez remarquables, et qui démontrent aussi l’un des intérêts du Prix AJIS : inciter les étudiants à se tourner vers des sujets vers lesquels, sans cela, ils ne s’orienteraient pas forcément de manière spontanée. Je tenais à remercier Roselyne Bachelot-Narquin, ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale, de nous faire l’honneur de venir remettre le Prix AJIS à Franck Berteau et Mathieu Palain. Merci également à Philippe Caïla, directeur général de l’AFPA, d’être venu remettre la mention spéciale à Romain Daniel et Gauthier Fabre. Merci enfin à Anne Houtman, chef de la représentation de la Commission Européenne à Paris, de nous accueillir dans ses prestigieux locaux. Avant de céder la parole à Madame la Ministre, je voulais souhaiter, au nom de tous les adhérents de l’AJIS, un très bel avenir professionnel aux quatre étudiants primés ce soir. Ils nous ont d’ores et déjà prouvé qu’ils avaient du goût et des compétences pour les thématiques sociales. Souhaitons qu’ils contribuent au cours de leur carrière, avec nous tous, à défendre la place et la qualité de l’information sociale dans les médias français.

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