L’AJIS a reçu mardi 25 mars, dans le cadre d’un Grand RDV, Jean-François Roubaud et Geneviève Roy, respectivement président et vice-présidente en charge des affaires sociales de la CGPME. L’occasion de revenir sur un certain nombre de sujets d’actualité.
Revenant sur l’accord sur l’assurance chômage finalisé le 22 mars dernier, Jean-François Roubaud estime qu’il « vaut mieux signer un accord que rien du tout » et qu’il est prioritaire de « retrouver un équilibre financier » car « si on continue comme cela on va dans le mur ». Il s’interroge toutefois sur les droits rechargeables : « a-t-on aujourd’hui financièrement les moyens ? »
S’agissant de la réforme de la formation professionnelle, Jean-François Roubaud a annoncé le lancement d’un observatoire sur la formation afin de vérifier comment les TPE-PME mettent en place les nouvelles mesures car il craint « un problème de formation dans les entreprises ».
Interrogé sur le pacte de responsabilité, il a affirmé que cela a été pour lui « une vraie surprise » le 31 décembre dernier lors des vœux du président de la République. Il a fait part de la « la satisfaction des entreprises [qu’il] représente ». S’agissant des contreparties au pacte de responsabilité, « j’ai toujours dit, dès le 1er janvier, nous sommes d’accord sur votre stratégie mais ne nous demandez pas d’engagements chiffrés en termes d’emploi », a-t-il de nouveau insisté.
Alors que doit s’ouvrir prochainement une négociation sur le dialogue social et les institutions représentatives du personnel, Jean-François Roubaud est revenu sur les propositions qu’il compte faire : « Nous demandons de simplifier les seuils et de les assouplir sur un plan fiscal et social ». La CGPME souhaite par ailleurs que pour les entreprises de 50 à 300 salariés, une seule instance soit obligatoire : « le comité d’organisation et des conditions de travail ».
Enfin, revenant sur la réforme du temps partiel et la durée minimum de 24 heures, Jean-François Roubaud estime « qu’il y a un vrai problème ». Alors que l’application de la mesure a été reportée au 1er juillet prochain, la CGPME compte demander un nouveau moratoire. Geneviève Roy a précisé que « dans le cadre de l’accord national interprofessionnel, les contrats en cours n’étaient pas concernés ». « Si le 30 juin, il n’y pas plus d’accords de branche, il y aura une vraie problématique économique », a-t-elle conclu.
Jean-François Roubaud annoncera sa décision de se représenter ou non à la tête de la CGPME en septembre.
Voici la dédicace laissée par Jean-François Roubaud sur le Livre d’Or de l’AJIS à l’issue de la rencontre :
« Merci pour ces moments d’échanges avec votre association…
N’attendez pas 5 ans pour me réinviter !
Très cordialement
JF Roubaud »