Deux ans et demi après sa nomination à la tête de Pôle emploi, l’Ajis a reçu Jean Bassères le 11 avril. Une rencontre « animée et sympathique », selon ses propres termes.
Les sujets ne manquaient pas pour cette seconde rencontre entre les adhérents de l’Ajis et Jean Bassères, la première avait eu lieu à l’été 2012. Actualité oblige, le directeur général de Pôle emploi est revenu sur la nouvelle convention d’assurance chômage, en cours de finalisation après l’accord signé fin mars par les partenaires sociaux. Il s’est, notamment, satisfait de la « dynamique de plus grande clarté des règles » et de la possibilité de repousser l’entrée en vigueur des mesures du 1er juillet au 1er octobre, si un délai s’avérait nécessaire pour permettre aux 30 000 agents de Pôle emploi concernés de se les approprier.
Jean Bassères est ensuite revenu en détail sur les chantiers menés depuis deux ans : la mise en œuvre du suivi individualisé des demandeurs d’emploi, l’amélioration en matière d’accueil et d’indemnisation, la création avec les conseils généraux d’un accompagnement global, associant suivi social et suivi professionnel… Sans cacher les efforts restant à réaliser : « Notre véritable enjeu aujourd’hui est de monter en compétences sur la question des transitions professionnelles. La demande des demandeurs d’emploi porte sur l’accompagnement de leur projet professionnel », a-t-il insisté.
Les prochains mois seront aussi l’occasion de dresser le bilan de plusieurs expérimentations régionales, comme celle installant des conseillers dédiés au contrôle de l’effectivité de la recherche d’emploi ou testant une spécialisation des agents qui ne s’occuperaient que d’un public (demandeurs d’emploi ou entreprises) et non des deux.
Enfin, les relations avec les opérateurs privés de placement seront revues. Le principe a été acté de leur confier non plus les demandeurs d’emploi les plus éloignés de l’emploi, mais au contraire les plus proches. Reste à élaborer les cahiers des charges et à lancer les appels d’offres, ce qui devrait intervenir en 2015.
Parfois un peu fougueux, Jean Bassères n’a toutefois pas éludé les difficultés que Pôle emploi rencontre : la maîtrise des indus faute de toujours travailler sur des informations mises à jour régulièrement ; les contraintes budgétaires même s’il espère que les efforts déjà réalisés (15% d’économies de fonctionnement les deux dernières années) le placeront en bonne position face à l’Etat pour le budget 2015 ; et le climat de tensions dans lequel travaillent parfois les agents, rappelant qu’en dépit des formations effectuées, il est impossible d’anticiper des drames comme celui de l’immolation à Nantes d’un demandeur d’emploi au début de l’année 2013.
Voici la dédicace laissée par Jean Bassères sur le Livre d’Or de l’AJIS à l’issue de la rencontre :
« Merci à l’AJIS pour cet échange fructueux, animé et sympathique. »
Jean Bassères