Après cinq mois de rencontres et de concertations, Dominique Libault vient de remettre son rapport Grand âge et autonomie, à la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn. Celle-ci a annoncé, au grand rendez-vous de l’AJIS, le 28 mars dernier, qu’elle s’appuierait sur ses conclusions pour bâtir un projet de loi avant la fin de l’année sur l’autonomie.
Le rapport affirme la priorité à accorder au domicile, tout en soulignant la nécessité d’améliorer la prise en charge en établissement lorsqu’elle s’avère incontournable. Il souligne le besoin d’une meilleure égalité entre les territoires, ou encore celui d’une plus adéquate prise en charge des revenus des personnes âgées. Pour faire face aux besoins en personnels, il invite par ailleurs à valoriser les métiers et les compétences en lien avec l’accompagnement des personnes en perte d’autonomie.
Mais comment financer ces mesures ? Quelle forme la solidarité nationale prendra-t-elle ? La perte d’autonomie liée au handicap sera-t-elle aussi finalement prise en compte après avoir été initialement écartée ? Le 5e risque de protection sociale, évoqué et sans cesse reporté depuis 15 ans, verra-t-il le jour ? Comment garantir l’effectivité des droits des personnes ?
Sont intervenus :
Marie-Anne Montchamp, actuelle présidente du conseil de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie,
Malika Boubekeur, conseillère nationale à APF France handicap,
Guillaume Quercy, président de l’Una (Union nationale de l’aide, des soins et des services à domicile),
Frédéric Bizard, économiste.