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Table ronde sur “l’économie des plateformes” en partenariat avec l’AJPME

Les indépendants cherchent la protection sociale, pas la requalification

Les travailleurs indépendants étaient à l’honneur  de la table ronde organisée le 7 décembre par l’AJIS, en partenariat avec l’Association des journalistes des petites et moyennes entreprises (AJPME).

L’économie des plateformes était le fil rouge de cette rencontre. Olivia Montel, chargée d’études à la Dares et auteure d’un rapport sur l’économie collaborative a défendu l’idée qu’il existait deux types de plateformes, l’une reposant sur  le partage et l’autre sur les biens et services marchands. Parmi les travailleurs indépendants qui ne sont d’ailleurs pas forcément recensés comme tels, 600 000 auto-entrepreneurs exercent une activité salariée à côté. Et au final, ces plateformes ne fourniraient une activité qu’à 1 % – 1,5 % de travailleurs indépendants. Pourtant, ils existent et représentent même « l’externalisation extrême de la production ». « J’ai perdu 10 kg en un mois », raconte Edouard Bernasse, livreur chez Deliveroo et membre du Collectif des livreurs autonomes de Paris (Clap75). « Que se passe-t-il si je tombe ? ». Peu de droits sociaux et pourtant, ces nouveaux indépendants ne font pas traditionnellement confiance aux syndicats pour les défendre, constate Alexis Masse, secrétaire confédéral CFDT. Il constate qu’une majorité de nouveaux indépendants n’ont pas comme objectif d’obtenir une requalification de leur relation en contrat de travail. Ce qui les intéresse c’est l’universalisation de la protection sociale. Seul employeur autour de la table, Jean-Jacques Arnal, fondateur de la plateforme Stootie souligne que la jeunesse a de « l’appétence » pour créer. Mais le droit actuel est, selon lui, un frein, comme tout ce qui est administratif. Ses deux vœux, à l’aube de 2018 ? Une réelle simplification pour que les indépendants puissent se consacrer exclusivement à leur activité. Et surtout, repenser leur protection sociale et en assurer le financement par le transfert sur le consommateur final  de l’activité.

Crédit photo : Didier Blain

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